Il était courant de faire appel à une nourrice, si la mère ne pouvait pas, ou ne souhaitait pas allaiter, par exemple en cas de naissances multiples ou de maladie (les morts en couche étant extrêmement fréquentes). Les nourrices étaient soit logées chez leur employeur, soit chez elles, où elles ramenaient l'enfant.
Dans la noblesse, confier l'enfant à une nourrice permettait aussi à la mère d'enfanter de nouveau plus tôt et de s'assurer un héritier. Certaines llégendes avançaient aussi que l'allaitement maternel était néfaste pour l'enfant.
Au Moyen Âge, l'allaitement par nourrice portait le nom d'allaitement mercenaire.
Les enfants allaités par la même nourrice étaient appelés « frères (ou sœurs) de lait » (par opposition aux frères (ou sœurs) « de sang »).
Au Québec, on parle de gardienne d'enfants ou plus officiellement de garde en milieu familial.
En Belgique et en France, les nourrices ont un statut particulier qui s'appelle assistante maternelle et qui nécessite un agrément et une formation spécifique. Une assistante maternelle accueille chez elle ou en regroupement (maison d'assistantes maternelles) de manière non permanente, et moyennant rémunération, un ou plusieurs enfants dont les parents travaillent ou sont à la recherche d'un emploi. C'est en France le mode de garde le plus employé, par choix ou par nécessité mais ce n'est que récemment que cette profession a été organisée dans un cadre statutaire précis.
En France, les assistantes maternelles sont agrées et contrôlées par la Protection maternelle et infantile.
Au Québec, on parle officiellement de "Service de garde en milieu familial", mais le terme de "Gardienne d'enfants" est régulièrement utilisé.
Des "bureaux coordonnateurs de la garde en milieu familial" sont responsables de coordonner, contrôler et soutenir les services de garde éducatifs offerts par les responsables d’un service de garde (RSG) en milieu familial.
En France
L'Assistante maternelle est l'un des cinq modes de garde d'enfant subventionné par l'état (voir PAJE).
Il est maintenant défini par la loi du 27 juin 2005 relative aux assistants maternels et aux assistants familiaux. Auparavant, il était régit par les lois 77-505 du 17 mai 1977 puis 92-642 du 12 juillet 1992.
Concernant les assistantes maternelles directement employées par les parents, une convention collective nationale a été signée le 1er juillet 2004, un an avant la parution de la dernière loi, ce qui ne paraît pas logique mais traduit l'impatience des intéressés devant la lenteur, et la faible motivation, des acteurs du processus législatif.
Les articles L.421-1 et suivants du code de l'action sociale et de la famille définissent la profession d'« assistant maternel » comme « la personne qui, moyennant rémunération, accueille habituellement et de façon non permanente des mineurs à son domicile ». Cette personne relève de l'emploi à domicile, même si elle travaille chez elle et non pas chez la famille qui l'emploie. Le même article rend obligatoire l'agrément auprès du conseil général.
En revanche, l'agrément n'est pas obligatoire pour une garde d'enfant au domicile des parents.**