Les moyens physiques
Ne pas trop couvrir l’enfant.
Il faut absolument faire rendre gorge aux idées d’avant, colportées par nos grands-mères, qui voulaient absolument couvrir l’enfant devenu, selon elles, fébrile parce qu’il avait « pris froid ».
Un bémol cependant. Il est vrai qu’au moment de la montée de la fièvre, les extrémités de l’enfant peuvent rester froides et que même l’enfant frissonne. C’est normal pendant quelques minutes. Puis, rapidement le flux thermique envahira l’ensemble du corps.
Si tel est le cas, on ne découvrira l’enfant une fois que les extrémités seront à leur tour devenues chaudes.
Proposer à boire régulièrement pour éviter toute déshydratation, en préférant une boisson bien acceptée par l’enfant qu’une boisson très fraîche.
Aérer la pièce
Rafraîchir l’enfant en utilisant le mouillage du corps avec un linge humide ou mieux un brumisateur.
La vessie de glace (glaçon) placée à la racine des cuisses et/ou sur le front fut longtemps utilisée.
Elle ne doit pas être maintenue trop longtemps en place au risque d’entraîner des brûlures de froid.
Le bain frais à une température de 2 degrés inférieure à la température du corps a été longtemps recommandé.
Il est actuellement remis en question vu l’inconfort qu’il provoque.
Les médicaments antipyrétiques
Le Paracétamol
Cette molécule est antipyrétique et antalgique.
Elle associe efficacité et innocuité aux doses recommandées.
En vente libre.
Peut être donné chez le nourrisson de tous les âges
Dosage : 15 mg/kg toutes les 6 heures (soit 60 mg/kg/j)
Parmi les différentes spécialités : Doliprane® , Efferalgan® , Dafalgan®
Les formes : suppositoires, sirop, sachets.
Les dosages : les sirops sont simples d’utilisation avec une pipette graduée en fonction du poids.
Les suppositoires sont prescrits en fonction du poids, par exemple suppositoire bébé de 0 à 7 kg, suppositoire nourrisson de 8 à 12 kg, etc.
L’Ibuprofène
Cette molécule est antipyrétique, antalgique et anti-inflammatoire. C’est un AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien)
En vente libre.
Age : nourrisson au-delà de 3 mois.
Dosage : 7,5 mg/kg toutes les 6 à 8 heures.
20 à 30 mg/kg/j en trois ou quatre fois sans dépasser 30 mg/kg/j.
Les différentes spécialités : Advil® , Nureflex® .
Chez le nourrisson, le sirop avec pipette graduée en fonction du poids est facile d’utilisation.
Avantages : l’Ibuprofène permet une diminution rapide de la température.
Inconvénients de l’Ibuprofène :
- Il ne doit pas être utilisé en cas de diarrhées, déshydratation, perte de poids, pathologie rénale
- Il est interdit en cas de varicelle.
- Il faut l’éviter tant que le diagnostic n’est pas clairement établi.
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L’Aspirine
Ne doit plus être utilisée comme antipyrétique chez l’enfant en raison notamment d’une possible atteinte hépatique (syndrome de Reye).
Le mixage des médicaments
Alterner les molécules à visée antipyrétique reste encore aujourd’hui un mode d’emploi courant, cette méthode n’a jamais fait la preuve de son efficacité et multiplierait les effets indésirables.
La monothérapie systématique pendant les 24 premières heures est recommandée.
Le traitement étiologique
L’examen clinique et le contexte de survenue de cette fièvre permettront souvent de détecter l’origine de cette fièvre et d’en traiter la cause.
Les principales causes de fièvre chez l’enfant sont :
- Les affections ORL
- Les maladies éruptives
- Les atteintes broncho-pulmonaires