Les enfants de divorcés vont mieux
Famille brisée, enfants déboussolés, mère isolée. Les poncifs sur le divorce ont la vie dure. Au quotidien pourtant, les choses bougent. Et les lois changent. En route vers un nouvel équilibre ?
Retour au calme, après vingt ans de discours extrémistes sur le divorce. D’un côté, majoritaires, les agitateurs de l’apocalypse : famille brisée, enfants déboussolés, mère isolée abusive, père absent et irresponsable… bref, le carnage. De l’autre, moins nombreux, les fervents de la normalisation, brandissant les guides du « comment divorcer en douceur », gommant, sous couvert d’éviter la culpabilité, les caractères spécifiques de cette expérience difficile.
Comme souvent, c’est le vécu des milliers de familles concernées qui a rétabli une juste mesure des choses. Le divorce reste une épreuve douloureuse pour tout le monde, mais la suite n’est pas forcément désastreuse, pour peu qu’on veuille bien considérer qu’un nouvel équilibre s’instaure. Et cet équilibre, c’est dans le concret du quotidien qu’il s’élabore. Bien des familles séparées ont l’expérience de cette recherche à tâtons d’une nouvelle harmonie mais, jusqu’ici, la société et ses lois n’avaient guère pris en compte leurs pratiques. Cela va changer, notamment grâce à deux rapports commandés par le gouvernement, qui permettent de réviser certains poncifs trop souvent colportés.
Des propositions de lois vont être faites, et le Code civil sur le droit de la famille devrait être modifié dès le premier trimestre 2001.