L’école est un lieu anxiogène, bien sûr! Véritable mini société, les enfants vivent entre ses murs de nombreuses heures par semaine. Ils y vont pour parfaire leur éducation, mais y apprennent
bien plus… Ils apprennent à vivre en société tout simplement. Et ce n’est pas simple. Tout est sujet à changement et il est parfois difficile d’y faire sa place. Et puisque tout est précaire
et que les enfants réagissent parfois beaucoup à de tout petits changements, l’école peut devenir un agent stressant dans leur vie. Attention! C’est à nous, comme parents, d’ouvrir l’œil et
de rétablir le plus tôt possible la situation pour que nos enfants ne développent pas une véritable phobie scolaire.
Manifestations du stress ou de l’anxiété
- Sanglote le matin;
- A mal quelque part au moment de partir le matin et étire le temps pour ne pas partir;
- Fait pipi au lit, s’endort difficilement;
- Vérifie trente-six fois son sac;
- A de la difficulté à s’endormir le soir;
- Démontre une baisse d’intérêt général envers l’école;
- Invente des défaites et des excuses pour ne pas y aller;
- Refuse de faire ses devoirs;
- Est souvent triste ou même indifférent;
- Ne voit que du négatif autour de l’école.
Identifier la source du problème
Comme parent, on doit trouver quelle est la source du mal-être scolaire de notre enfant envers l’école. Y subit-il des moqueries de ses camarades? Son comportement est-il nouveau? A-t-il vécu
un changement ou un événement perturbant dernièrement, à l’école comme à la maison? Vit-il une situation familiale particulière (maladie d’un autre enfant, séparation, nouveau conjoint,
arrivée d’un petit frère, etc.).
Essayez de faire le portrait de ce que vit votre enfant d’abord et ensuite tentez de valider ce que vous avez remarqué. Ce n'est qu'en sachant l'origine du problème que vous pourrez trouver
des solutions adaptées à la situation.
Des questions à se poser
- Votre enfant vit-il les mêmes angoisses que les autres?
- Votre enfant arrive-t-il à expliquer ce qu’il ressent?
- Quand la situation a-t-elle commencé?
Il se peut que le problème de votre enfant en soit un d’intégration (il n’arrive pas à se faire des amis) ou encore un conflit avec son professeur. S’il a subi des assauts psychologiques,
vous devez intervenir en collaboration avec l’école. Essayez de trouver la source de stress de votre enfant en l’observant bien et en lui posant des questions dans une discussion franche,
mais pas dans un style interrogatoire. S’il se sent attaqué, il ne voudra plus vous en parler.
L’importance de dire…
Ne pas avoir envie d’aller à l’école est un sentiment normal. On n’a pas envie d’aller au bureau chaque matin. Mais il est important que votre enfant parvienne à nommer ses émotions.
Discutez-en calmement.
« Souvent, je raconte à ma fille comment j’étais quand j’allais à l’école, comment je me sentais la veille d’un examen, qui étaient mes amis, les chicanes que j’ai vécues, etc.
Ainsi, elle voit bien que l’école, c’est un mélange de plusieurs émotions totalement différentes. Elle sent aussi qu’elle a le droit d’avoir des craintes, de moins aimer cela certains
jours, mais elle arrive aussi à identifier ce qu’elle aime à l’école. » Patricia, maman de Flavie, 8 ans.
Agir
- Revoyez votre routine familiale. Le matin, est-ce une course constante? Le soir, vous sentez-vous bousculés? Comment votre routine influence-t-elle vos enfants? Peut-être que votre
enfant a besoin de se sentir moins oppressé et bousculé par le temps. Instaurez une nouvelle routine, quitte à vous lever un peu plus tôt si cela vous permet de ralentir le rythme un
peu.
- Écoutez votre enfant sans tenter de fournir des réponses ou des commentaires. Rassurez-le…
- Découvrez des techniques de relaxation et des stratégies pour améliorer l’estime de soi. De simples détails peuvent aider votre enfant à avoir davantage confiance en lui.
- Utilisez l’humour pour dédramatiser à peu près n’importe quelle situation. Cela permet d’évacuer de la pression et de voir la vie un peu plus en rose!
- Imaginez des situations (« Tu te fais agacer par des grands à la récréation », par exemple). Ensuite, élaborez avec votre enfant des pistes de solutions possibles
et même des répliques à dire. Ne vous censurez pas! Soyez tantôt sérieuse, tantôt complètement farfelue. Ainsi, avec cet éventail de propositions pour faire face à la situation, votre
enfant pourra piger celle qui lui convient le mieux!
- Assurez-vous que votre enfant a toute sa tête disponible à l’école. S’il traîne des émotions négatives ou s’il fait face à une situation stressante, même en dehors des murs de
l’école, il se peut que cela se répercute sur son intérêt à l’école.
- Inscrivez votre enfant dans des activités parascolaires variées selon ses intérêts pour qu’il se sente valorisé ailleurs qu’au niveau académique.
- Ne laissez pas le problème s’éterniser. Au besoin, rencontrez des intervenants scolaires pour vous aider.
- Les devoirs et les leçons ne devraient pas s’étirer au-delà du temps demandé par l’enseignant de votre enfant. Autrement, ce surplus de travail ne va qu’empirer la situation et votre
enfant se braquera d’emblée contre les devoirs. « Il vaut mieux faire autrement plutôt que de faire plus », selon ce qu’écrit Marie-Claude Béliveau dans le livre J’ai mal à
l’école, paru aux Éditions de l’Hôpital Sainte-Justine.
- Valorisez autant les initiatives, les efforts et les essais de vos enfants que leurs résultats.
Merci au site mamanpourlavie.com