Avoir de l'autorité, c'est avoir de la puissance. Je préfère l'expression "donner des limites". C'est plus juste. Etre parent, c'est aimer ses enfants mais en sachant les éduquer.
Ca commence dès la naissance. En posant les limites qui sont les nôtres, parents. Au début, on explique au bébé les choses les plus simples pour qu'il trouve ses repères : "C'est le jour, c'est la nuit, là c'est ta chambre, ici c'est la mienne..." Ce sont les toutes premières limites.
Non. Un nourrisson qui pleure a besoin d'être rassuré. Tout petit, il cherche à poursuivre les moments de fusion avec sa mère.
La maman aime son enfant et le manifeste parce qu'elle le prend dans ses bras mais aussi parce qu'elle sent ce qui est bon pour lui. Elle peut poser le bébé dans son lit en le rassurant avec
l'intonation de sa voix : "C'est bon pour toi de dormir, tu es en sécurité, je suis à côté".
Si la décision de la mère (ou du père) est cohérente avec ce qu'il ou elle pense, ça se passe en général bien. Si l'enfant ressent que le parent éprouve une frustration
à le coucher, il pleure.
Il n'est pas naturel pour l'enfant de se soumettre à des règles. Il faut arriver à les lui imposer tout en les lui expliquant.
Or, il y a souvent une incohérence dans la façon d'éduquer son enfant.
Prenons un enfant de 4 ans. D'un côté, le parent peut le traiter comme un bébé. De l'autre, il va lui demander de faire un tas de choses, comme de s'habiller plus vite sinon il va être en retard
à l'école. L'enfant est perdu et réagit.
Le "non" est vécu comme une frustration par l'enfant, de surcroît quand le parent le vit comme une angoisse liée à sa propre enfance...
Un "non", c'est non et le parent doit s'y tenir !
Si l'enfant sait qu'après un seizième"non", il va obtenir un"oui", il recommencera.
Ca ne lui pose pas de problème d'insister parce qu'il sait qu'il aura le dernier mot. Sa définition du "non" n'est pas la bonne.
Oui. En expliquant à l'enfant qu'on a fait des erreurs dans son éducation, qu'il faut que ça change, quand on fait des bêtises ou des caprices, il y a des limites. Qu'à partir de maintenant, tout
ce qu'on dira, on le fera.
En faisant preuve de détermination, en appliquant ce qu'on dit, on se rend crédible, fiable aux yeux de l'enfant. C'est extrêmement rassurant pour lui, surtout s'il se retrouve, à certains
moments de sa vie, confronté à des angoisses. Il saura alors qu'il peut compter sur ses parents.
Oui et non. Oui, si le parent baisse les bras face à des réactions fortes de son enfant. Mais si le parent ne cède pas, les bons réflexes peuvent se mettre en place. Il faut que
l'enfant comprenne que ce n'est pas lui qui fait la loi.
La fermeté vaut mieux que les cris. Crier, donner des fessées sont des aveux de "non limite".
*Source: elleadore.com