Quand proposer le pot ?
Vous ne devez pas insister
Si votre enfant pleure pour s’y asseoir ;
s’il se lève régulièrement sans avoir rien émis ;
si ces séances infructueuses vous énervent.
La maîtrise des selles et des urines se fait à peu près simultanément, même si vous avez l’impression d’un résultat plus facile avec les selles, du fait d’une prévisibilité de leur horaire. L’enfant comprendra d’autant mieux l’utilité du pot si vous ne lui mettez pas de couches en permanence. Bien sûr les « accidents » sont inévitables au début.
Ne commencez pas cette éducation au moment où vous venez d’installer une moquette neuve dans toute la maison. Choisissez plutôt une période de vacances dans une maison carrelée, en saison chaude, où laver le linge est facile.
Les règles d’or de l’usage du pot
Ne jamais vous fâcher pour que l’enfant s’y assoie ou y reste assis ;
réserver une boîte de jouets pour le moment du pot ;
jouer avec lui au début, en vous asseyant à ses côtés.
L’éducation « à la couche »
« Il ne fait rien dans son pot, et il suffit que je lui mette sa couche pour qu’il fasse pipi… ». Cette réflexion de beaucoup de mères m’a amenée à la conclusion suivante : le pot ajoute une contrainte supplémentaire à un apprentissage déjà complexe. Sur le pot, l’enfant, très actif à cet âge, doit rester immobile alors qu’il a envie de se lever, d’aller et venir. Apprendre dans ces conditions à percevoir sa vessie pleine et à commander son sphincter au bon moment est une difficulté supplémentaire.
On peut simplifier le problème en ne proposant plus le pot mais la couche elle-même, dont l’enfant connaît déjà l’usage. Vous le laissez alors en petite culotte et ne lui mettez la couche que toutes les heures et demie ou toutes les deux heures. Bien souvent, le petit comprend et en profite pour se soulager. Vous lui laissez la couche environ 10 minutes, puis vous la retirez et vous en posez une propre sur une chaise. Au bout de quelques jours, l’enfant vous l’apportera lui-même pour uriner. Il est devenu continent, et peu importe qu’il se serve de la couche plutôt que du pot. Lorsqu’il maîtrisera bien ses deux sphincters, il n’aura alors aucune difficulté à utiliser le pot, ou même directement les toilettes avec un adaptateur. Cette méthode n’est sûrement pas universelle, mais bien des mamans m’ont dit avoir ainsi résolu leur problème en douceur.
Article extrait d’Elever mon enfant aujourd’hui, nouvelle édition, Robert Laffont, 2006, p. 155-156.
Lorsqu’il demande d’enlever ses couches ;
s’il émet un signal lorsqu’il va se salir ;